Comme il est plaisant de regarder ces chiens promener leurs maîtres sur nos plages seignossaises.

Ce phénomène s'est accentué pendant le covid, lorsqu'une balade avec un chien permettait, en toute légalité, aux homosapiens de pouvoir aller gambader en plein air au lieu de rester confinés à la maison.

Avec le concours de Juliette Jamona, spécialiste en communication animale, nous avons interviewé ce labrador âgé de 64 ans (nous avons transcrit en années humaines évidemment) :

« Je suis fatigué de monter la dune, mes hanches supportent mal la marche dans le sable, mais ça le (son maître) rend tellement heureux de jouer à la baballe avec moi ! Parfois, il se roule par terre, me parle comme si j'étais attardé mental, ça lui donne l'impression que nous sommes complices, j'ai quand même un peu la honte ! ».

Nous avons également interrogé ce bouledogue français qui ne supporte plus de s'enliser jusqu'au poitrail et préfère aller déterrer des nids d'oiseaux migrateurs en haut de dune plutôt que de faire jouer son maître, toujours plus insatiable, à tel point que le jeu finit par confiner à de la maltraitance animale, nous explique Juliette Jamona.

Un Autralian Sheperd, chien de berger australien, espèce très prisée parmi la population de surfeurs témoigne :

« Mon maître me traîne à la plage et m'abandonne sur le sable pour aller surfer pendant des heures. Le sel irrite mes coussinets et je finis par m'ennuyer. Alors je passe mon temps à aboyer sur les moniteurs de surf, ils pensent que je veux jouer avec eux mais c'est juste pour les empêcher de donner des explications à leurs élèves. Sinon, je peux aussi uriner sur un sac de plage, c'est un peu mon péché mignon ».

La population de canidés à Seignosse va bientôt dépasser le nombre d'habitants humains à l'année, si bien que Poulevorde, Griffon Bruxellois de son état, compte bien se présenter aux prochaines élections municipales.

Même Jack's Burger, la célèbre enseigne landaise, a changé son slogan « Bienvenue en Landifornia » en « Bienvenue en Canidéfornia ».